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Agriculture

Atelier de formation à l’utilisation et à la multiplication des semences de maïs hybrides

Produire plus de neuf tonnes de maïs à l’hectare est désormais possible

Un atelier de formation à l’utilisation et à la multiplication des semences de maïs hybrides, hautement rentables, vient d’être organisé à Yaoundé, dans le cadre du projet Irad/Minader.

« Impossible de tricher avec cette variété ! », a affirmé le coordonnateur du projet IRAD/MINADER, Pierre Teguefouet Feujio, en ouverture de l’atelier parlant de sa nouvelle trouvaille. En effet, poursuit-il, ceux qui auront bien assimilé la formation vont donner des bons résultats qui seront très bien visibles. Tandis que pour ceux qui ne vont pas bien s’appliquer, leur échec sera également observable à la fin de la campagne. Une mise en garde qui sonne comme une invite à plus d’attention à tout ce qui sera dit et fait pendant cette formation. C’est dire également toute l’importance que revêt cette variété dans la lutte contre la sous alimentions et la pauvreté au Cameroun. 

De mémoire de producteurs de maïs, jamais une variété autre que le maïs hybride n’a donné autant de sourire et de satisfaction aux cultivateurs. Plus de 9 tonnes à hectare dans les conditions optimales de production. Une solution en perspective pour juguler le spectre de la famine (dû aux aléas climatiques et aux effets désastreux des oiseaux et autres criquets granivores) qui plane sur certaines régions du Cameroun. Les régions septentrionales notamment.  

Selon une étude de l’L'Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs(ACDIC) réalisée en 2014,les paysans produisent entre 0,8 à 1,8 tonne à l’hectare avec les variétés dites composites. Ainsi, ils doivent rejoindre le train à l’utilisation de la variété hybride pour l’accroissant de leur production. Le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER), entend produire 120 tonnes de maïs hybride au terme de la campagne agricole en cours. Mais l’offre actuelle de semence ne satisfait pas la demande. La formation à Yaoundé de 10 producteurs de semences hybrides de maïs venus de Batchenga, Nanga-Eboko, Dimako, Mbam-Ekim, Mefou-Afamba, et Obala… identifiés par le MINADER sur les techniques de production, vise à résorber ce problème majeur. 

Présentant la variété CHH 101,Dr NdioroA MBASSA,chercheur à la coordination des cultures annuelles dira que : « le CHH 101 est un hybride simple, c’est-à-dire monté à partir de deux pôles de semence. C’est un hybride jaune très porteur. La troisième force c’est que ce type d’hybride est adapté presque partout dans le Cameroun, que ce soit en basse ou haute altitude. Sur le plan organoleptique, c’est un hybride qui est braisé par les vendeuses de maïsfrais au bord de la route. Cette variété permet de garder la saveur sucrée après la récolte pendant plusieurs jours. Son cycle ne sort pas des cycles qui sont déjà vulgarisés. On n’oublie pas que c’est une variété qui est assez tolérante aux stress que ce soit biotique pour les maladies et les ravageurs ou bien abiotique ».

Un cocktail précédé d’une photo de famille a matérialisé la fin de l’atelier de formation.

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