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Entreprenariat agropastoral : 20 milliards pour la formationdes jeunes

Pendant 10 ans, des jeunes Camerounais seront suivis à Mbébé dans le cadre du Programme de promotion de l’entreprenariat agropastoral des jeunes.

Le centre pilote d’incubation de Mbébé, petit village situé à une cinquantaine de kilomètres de Kribi, venant d’Edéa, grouille de monde depuis le 11 août 2018. Près de 100 jeunes, partis de toutes les régions du Cameroun, s’y sont rendus.

Pendant trois mois, ils recevront des connaissances sur l’élevage des porcs, des poulets de chair, des lapins, des escargots la culture à vaste échelle du maïs, de la tomate et des tubercules entre autres.

Des modules tels que l’ingénierie financière, l’informatique et la mécanisation agricole sont aussi au programme. Au bout de leur formation, ces jeunes gens seront des entrepreneurs agro-pastoraux.

Le projet de Mbébé annoncé par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Henri Eyébé Ayissi, s’inscrit dans le cadre du Programme de promotion de l’entreprenariat agropastoral des jeunes (PEA-Jeunes). Il va durer 10 ans et coûtera 20 milliards de francs à raison de deux milliards par an.

Ce financement est de la Banque mondiale. Quant aux formations, elles sont trimestrielles. Devenus entrepreneurs agro-pastoraux, les jeunes pourront bénéficier des prêts directs de deux à trois millions de francs. « Un capital pour les aider à lancer leur propre entreprise », a-t-on appris.

« La terre ne trahit jamais. N’ayez pas peur de franchir le pas, soyez les entrepreneurs  agricoles dont le Cameroun a besoin. C’est un métier noble et rémunérateur de ce qu’il est convenu d’appeler l’économie réelle ». Ces propos du président Paul Biya, ont été repris par le premier adjoint préfectoral de l’Océan, Franck Derlin Eyono Ebanga.

L’administrateur civil en encourageant les jeunes, leur a demandé de prendre pour modèle Samuel Tony Obam Bikoué, ce jeune chevalier du mérite agricole camerounais qui se réclame capitaine d’industries agricoles. Selon les apprenants de la première cuvée baptisée « Promotion Antoine Bisaga », il n’est pas question de laisser tomber le projet.

« Je voudrais être parmi ceux-là qui vont charger des tonnes de produits agricoles au port de Kribi», fait savoir Mawellet Bondima. Quant à la deuxième cuvée, les dossiers sont déjà en train d’être déposés.

Srce: CameroonTribune : Pierre Rostand ESSOMBA