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Economie: Le bâton de manioc en fête

L’évènement dédié à la promotion de ce produit et aux nombreux dérivés de cette culture s’est tenu de mercredi à jeudi dernier.

La ville de Sa’a, localité du département de la Lékié, région du Centre a vibré de mercredi à jeudi au rythme de la foire du « Bon bâton de manioc » et ses dérivés. Pour sa troisième édition, l’évènement a drainé une foule d’agriculteurs venus faire étalage de leur savoir-faire.

Le visiteur qui parcourait la place des fêtes de la ville rose, site de l’évènement avait de l’eau à la bouche au regard des tas de bâtons, des plateaux de pâtisseries, des bouteilles de liqueur, des marmites de Mboam Kpwem (Gâteau de feuilles de manioc) et de « Ngoutigozo » ou « pain de guerre » en Centrafrique, le tout à base de manioc.

Dans les stands, une centaine de participants venus des quatre coins de l’Afrique centrale. Notamment, du Gabon, du Congo, de la République centrafricaine, du Tchad et du Cameroun. Des pays qui ont en commun un fort intérêt pour le manioc.

De l’avis de Ida-Mathurine Ngbo-Ngbanbo présidente de l’Organisation des femmes centrafricaines et de Thérèse Atangana, présidente de l’Association Solidarité Crat de Sa’a, cette denrée constitue une véritable source alimentaire et de revenus pour de nombreuses familles.

Seulement, « du fait d’un manque d’équipements de seconde génération, les difficultés d’accès aux engrais de qualité et la mauvaise qualité de ces dérivés notamment le bâton de manioc très prisé à travers le monde, la filière tarde à décoller » a déploré Patrick Sumo Kamsu, préfet du département de la Lékié qui a présidé la cérémonie.

Conscients de l’importance socioéconomique du manioc pour les habitants des zones rurales, l’Association Afrique et nouvelles interdépendances (Ani) et le Réseau des producteurs et transformateurs de manioc de la Lékié  (Reptramal) a voulu inculquer à cette frange de la population les bonnes pratiques inhérentes à cette culture. 

Et pour mieux valoriser cet or blanc, Romuald Ndzomo, fondateur d’Ani international a doté la commune d’une usine de production de différents dérivés du tubercule.

Source: Cameroon Tribune / Michèle FOGANG