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Cacao : les producteurs camerounais invités à se lancer dans la première transformation

Au Cameroun, dans une cabosse de cacao, les producteurs exploitent uniquement les fèves, qui sont extraites et vendues, tandis que la coque, le jus et le placenta sont jetés. Pourtant, selon Jean Marie Lema, le directeur des opérations au Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), en dehors de la fève qui ne constitue que 40% de la cabosse, les autres composantes peuvent procurer des revenus substantiels aux producteurs.

«Avec la cabosse, on peut produire des fertilisants pour vos plantations, tandis que le jus permet de produire des liqueurs», a-t-il expliqué devant une centaine de producteurs invités à Yokadouma, dans la région de l’Est, au lancement du programme de renforcement des capacités des organisations paysannes à la technique de vente groupée du cacao et la négociation des prix.

Afin de montrer le caractère rémunérateur de la première transformation du cacao, un producteur a par exemple révélé qu’avec 3 Kg de fèves de cacao, il parvient à produire un litre de beurre, qu’il vend à 10 000 francs Cfa sur le marché de Yokadouma, et jusqu’à 25 000 francs Cfa à Yaoundé, la capitale du pays.

«Lors de la récente campagne, vous dites avoir vendu vos fèves au prix de 800 francs Cfa le cacao. Ce qui signifie que 3 Kg vous ont procuré 2400 francs Cfa, tandis que celui qui produit du beurre de cacao a engrangé 10 000 francs Cfa en transformant ces mêmes 3 Kg», a illustré le directeur des opérations du CICC.