Actualités

Economie: Développement agricole: un nouveau financement de 45 milliards

Les deuxièmes phases de deux projets financés par la Banque islamique de développement, ont été lancées hier à Yaoundé.

29,4 milliards de F pour la phase 2 du Projet de développement participatif intégré des grassfields dans la région du Nord-Ouest. 16,6 milliards de F pour le Projet de développement rural du Mont Mbappit phase 2 dans le Noun, région de l’Ouest. Soit un total de 45 milliards de F représentant plus de 90% du coût total, que la Banque islamique de développement (BID) vient d’injecter pour améliorer le secteur agricole au Cameroun. Le lancement officiel des deux projets susmentionnés a eu lieu hier à Yaoundé. Henri Eyebe Ayissi, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER), présidait la cérémonie, en présence du Dr Taïga, son collègue en charge des pêches et d’Amadou Tierno Diallo, chef de mission de la BID.
Pour ce qui est du projet « Grassfields », il s’agit, selon son coordonnateur, Muluh Gregory Nguh, de consolider les acquis de la première phase. « Nous allons poursuivre notre lutte contre la pauvreté, en augmentant la production agricole dans nos zones cibles », a-t-il souligné. Ces zones étant les bassins de production de Mbaw/Mbonso et de Gayana dans le Nord-Ouest où pomme de terre, maïs, palmier à huile et riz sont cultivés. 35000 personnes seront touchées par ce projet.

Quant au projet Mont Mbappit, il va passer de quatre à tous les neuf arrondissements du département du Noun, avec quatre composantes que sont : l’augmentation de la production et de la productivité agricoles (riz, maïs, maraîchers, manioc, huile de palme) ; l’amélioration de la valeur ajoutée et de l’accès au marché ; l’appui aux infrastructures sociales et l’appui à la gestion des projets. D’après El Hadj Amadou Potouogbounkouo, tout a déjà été mis en œuvre pour le début effectif de ce projet étalé sur cinq ans. Ce qui ne pouvait que réjouir les pourvoyeurs de fonds.

Amadou Tierno Diallo s’est félicité de ce que chacun des projets, dans sa première phase, a déjà permis de doubler, voire tripler la production des cultures cibles. Dans les grassfields, on envisage par exemple de produire 25 000 tonnes d’ici 2024. La BID déplore cependant le faible taux de décaissement des financements mis à disposition. « Sur les 250 millions de dollars que constituent l’enveloppe de la BID au Cameroun, seuls 5% ont été décaissés », a révélé le chef de mission. D’où la tenue, dès ce jour d’un atelier de trois jours pour lever les obstacles au bon déroulement des différents projets. Le MINADER a pour sa part invité les populations bénéficiaires à s’approprier les projets pour en tirer le meilleur profit.

 

Source: Cameroon-Tribune / Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM