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Commerce de pastèque, activité juteuse

Vendue entière ou en tranches, ce fruit est très consommé en cette période à Yaoundé. Les commerçants se frottent les mains.

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Sur les étals en ce moment, ananas, citrons, oranges et bananes sont bien visibles. Mais la pastèque abonde de plus en plus. Le prix du fruit est compris entre 350 F et 1500 F en fonction de la grosseur et la qualité. Cependant, il n’est pas rare de tomber sur des pastèques de 2500 F voire 3000 F. Toujours est-il que ce fruit se vend assez souvent en détail et la tranche coûte généralement 100 F. Au marché Acacia à Yaoundé, des montagnes de pastèques sont exposées et n’attendent plus que les acheteurs, qui ne se font d’ailleurs pas priés. Chez clémentine A., il n’a fallu que quelques minutes pour que le premier plateau de tranches de pastèques se vide. Pour cette commerçante, « la pastèque rapporte plus de bénéfices que les autres fruits, surtout lorsque nous vendons en tranches. Nous pouvons faire un bénéfice de 80 à 100% du prix d’achat ». Comme cette dernière, de nombreux marchands préfèrent la vente détaillée en tranches. « Nous ne réalisons pas le même bénéfice lorsque nous vendons la pastèque entière. Nous préférons donc la découper et dans l’un ou dans l’autre des cas, nous ne nous plaignons pas, il y a toujours du bénéfice », affirme Sorèle M. vendeuse ambulante. Naturellement, pour les clients, se procurer un fruit entier est plus économique. Sauf que la qualité n’est pas toujours fiable. « Je préfère acheter une pastèque entière non seulement pour le prix, mais aussi pour l’hygiène, parce que c’est moi-même qui lave et découpe le fruit. Malheureusement, je tombe assez souvent sur des pastèques de très mauvaise qualité », regrette Joséphine M.

Dans les marchés de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap), les prix sont revus à la baisse et sont compris entre 200 F et 1000 F le fruit. Au marché du Mfoundi, où les produits vivriers occupent la première place, le commerce de la pastèque se fait habituellement par les grossistes. Ici, le sac de pastèques revient en moyenne à 25 000 F. Plus en fonction de la qualité que de la quantité des fruits, les commerçants font de bons bénéfices. « Lorsque nous avons la chance de tomber sur de bons fruits, les bénéfices sont énormes, dans le cas contraire, ce n’est pas évident mais toujours est il que nous ne manquons pas notre pain quotidien». témoigne Eric Marcel. Et parlant de la qualité, seuls quelques commerçants avouent pouvoir reconnaître de bons fruits à simple vues d’œil. Pour d’autres, il faut d’abord le tapoter et encore, ce n’est pas garanti.

Fruit de la famille des cucurbitacées, la pastèque est appréciée pour son gout mais aussi pour ses vertus hydratantes et sa richesse en vitamines C. Au Cameroun, elle est cultivée en grande partie dans les régions du Littoral et de l’Ouest.

Source: Cameroon tribune du 14 Août 2015

Par : Mercedes BELEHEKA