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PEA-jeunes. Un programme pour soutenir les jeunes dans les filières agropastorales

Financé à hauteur de 33,5 milliards de FCFA, il devrait permettre d’ici 2021, la création de 4687 entreprises agropastorales, et le développement de 353 autres existantes dans quatre régions.

Dans le but d’encourager entrepreneuriat jeunes, le Fond international pour le développement agricole (FIDA)-Cameroun, a mis en place un programme de Promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes (PEA-jeunes). Ce nouveau né du portefeuille FIDA est financé à hauteur de 33,5 milliards de FCFA. L’accord de financement a été signé en février 2015. Selon le ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales, Dr Taïga, de manière spécifique, ce programme va fournir des appuis financiers et non financiers adéquats pour la création et la gestion, durant les six prochaines années (2015-2021), de 4687 entreprises agropastorales et le développement de 353 autres existantes. Le programme a pour vocation d’accompagner des jeunes entrepreneurs camerounais qui ont des projets dans le secteur agropastoral. Le PEA-jeunes appui ainsi dix spéculations. Il s’agit notamment du maïs, la banane plantain, le poivre, l’ananas, le maraîchage et le manioc. Au niveau des spéculations animales, il s’agit des petits ruminants, l’aviculture, l’élevage non conventionnels et bien d’autres.

Selon Sandrine Ebakisse, responsable communication pour le portefeuille FIDA-Cameroun, l’appui ne se résume pas uniquement à la production de ces spéculations. « Si un jeune produit des intrants, de la provende etc. il peut être appuyé par le PEA-jeunes. S’il transforme, fournir des services également, il peut être accompagné par le Programme », affirme-t-elle. La condition pour être accompagné c’est déjà d’être un jeune âgé entre 18 et 35 ans. Et, d’avoir un projet d’entreprise dans le secteur agropastoral relativement aux spéculations sus-cités. Dans le but de mener à bien leurs différentes missions, le PEA-jeunes compte lancer des appels à projet pour demander aux jeunes de déposer leurs projets auprès des différents démembrements du Programme situé dans les bassins de productions du Centre, du Littoral, du Nord-ouest et du Sud. Ensuite, « ces projets seront analysés par une commission au niveau régional et les meilleurs seront sélectionnés pour être accompagnés », indique Sandrine Ebakisse.

A l’en croire, l’accompagnement en lui-même se fait sur plusieurs paliers. Il débute tout d’abord par une période de pré-incubation. Pendant cette période, les responsables du FIDA sensibilisent et informent les jeunes sur l’existence du PEA-jeunes. « Il faut qu’ils sachent qu’investir ou bien se consacrer une carrière dans le domaine de l’agriculture peut être bénéfique pour eux. Qu’il ne faut pas seulement être en ville derrière un bureau pour s’en sortir », relève la responsable communication du portefeuille FIDA au Cameroun. Après l’accompagnement, le Programme aide également le jeune s’il le souhaite à s’insérer dans un réseau d’autres jeunes entrepreneurs. Lequel a pour vocation de faire un plaidoyer auprès des politiques pour défendre la cause des jeunes entrepreneurs agropastoraux. Le PEA-jeunes est un programme sous-Minader et Minepia.